Les projets financiers d’un avenir en sommeil

Le budget d’une ville est composé de deux grandes sections :
L’une concernant les dépenses et recettes liées à l’activité courante est appelée « fonctionnement ». L’autre, la section dite « d’investissement », est consacrée aux opérations financières d’équipement.
Exemple :
– boucher les trous dans les chaussées au sortir de l’hiver relève du fonctionnement.
– refaire complètement une route est comptabilisé dans l’investissement.
Ainsi le financement des grands projets dits « structurants », comme la maison médicale, est pris en compte dans l’investissement. C’est à partir de l’analyse de cette section que l’on se fait une idée du dynamisme d’une commune.

Le programme de la liste « Pontarlier, territoire d’avenir » prévoit à la rubrique « budget » d’investir au cours d’un nouveau mandat « 4,5 millions d’euros par an », soit un total de 27 millions.

On n’ose pas croire que ce montant représente la totalité des dépenses d’investissement pour les 6 prochaines années. En effet le cumul des dépenses d’investissement pour les 5 dernières années (2014 à 2018, seules années pour lesquelles les comptes sont connus) est de 44 266 300 €, soit une moyenne annuelle de 8 853 260 €

Ainsi, en prévoyant d’investir 4,5 millions d’euros par an, la Ville investirait près de la moitié moins que ce qui fut fait pendant le dernier mandat.


Faisons quand même une autre hypothèse… Les dépenses d’investissement sont couvertes par plusieurs sources de recettes. Selon les travaux engagés, on peut recevoir des subventions. On recourt également à l’emprunt. Le reste des recettes peut, grossièrement, être considéré comme le résultat de « l’activité » de la ville, des ressources internes en quelque sorte. Il s’agit principalement de l’autofinancement provenant de l’excédent de fonctionnement et de diverses recettes (reversement par l’État de la TVA des travaux de l’année précédente, quelques taxes, ventes de bien).
Nous pouvons donc considérer que les 27 millions prévus pour les 6 années à venir proviendraient de ces ressources internes, à l’exclusion des subventions et des emprunts. <br>Or, pour les 5 dernières années, ces ressources internes s’élèvent à 27 400 000 € environ, soit une moyenne annuelle de 5 480 000 €.

Si nous retenons cette hypothèse, les 4,5 millions d’euros annoncés seraient inférieurs à la moyenne des années précédentes. Près de 1 million d’euros d’investissements en moins chaque année, voilà qui est tout de même révélateur d’une absence de réelle ambition !

Comment allons-nous financer notre programme ?

Tout d’abord, il est important de dire que si ce programme tient en seulement 12 pages, sa réalisation s’étendra bien sur 6 ans ! Nous avons décidé de réaliser en priorité les mesures susceptibles d’améliorer les finances de la Ville, afin de retrouver des marges de manœuvres pour le reste du programme.

Une des premières sources d’amélioration du budget de Pontarlier : une politique volontariste de rénovation énergétique des bâtiments communaux


Aujourd’hui la facture énergétique payée par la ville est de 1 500 000 €, en hausse de 25  % en 6 ans
Or en nous appuyant sur les audits thermiques de 13 immeubles communaux, (commandés en 2011 et 2013 par la municipalité de l’époque … et non suivis d’effets), nous savons que cette facture pourrait être grandement réduite, de 70 et 80 % sur les 6 années à venir. Si les premières années les effets peuvent sembler modestes, ils sont pourtant bien réels et se cumulent au fil des ans.
Les diverses subventions dans ce domaine sont aujourd’hui substantielles, pouvant aller selon l’Ademe (Agence de l’environnement et la maîtrise de l’énergie) jusqu’à 70% du montant des travaux. Ainsi, sans alourdir le budget mais en réorientant certaines dépenses d’investissement vers ce programme de rénovation, les capacités d’intervention dans le fonctionnement courant de la Ville augmentent régulièrement.
Dans ce contexte, voici la règle que nous nous fixons : toutes nouvelles constructions d’équipements communaux (et si possible intercommunaux), et toutes rénovations, doivent tendre vers une consommation énergétique la plus basse possible. Après tout les dernières innovations techniques permettent bien de construire des bâtiments à énergie positive !

Toute augmentation de population augmente mécaniquement les ressources fiscales de la ville : environ 200 000 € par an pour 100 nouveaux ménages.

Deuxième source de financement : attirer de nouveaux habitants et donc de nouveaux contribuables. En 2016, 5 100 ménages étaient assujettis aux impôts locaux à Pontarlier. Les recettes de la commune issues des taxes foncières et d’habitation s’élevaient alors à près de 10 600 000 €, soit environ 2 080 € en moyenne par ménage.

La perte de 1 800 habitants en 10 ans a provoqué un manque à gagner de plus de 1 100 000 € par an.

À l’inverse l’installation de 100 nouveaux ménages pontissaliens procurerait 200 00 € de gain annuel pour la Ville. Si ce chiffre n’est qu’une moyenne, retenons la tendance générale : toute augmentation de population augmente mécaniquement les ressources fiscales.

La politique ambitieuse que nous comptons mener pour rendre la ville attractive, outre ses bienfaits dans le domaine social et sur la vie quotidienne, vise ainsi à augmenter la somme des recettes fiscales sans augmenter les taux.

Un des leviers pour rendre Pontarlier plus attractive : réhabiliter le centre-ville. Rénovation des habitations, réponse à la question du stationnement résidentiel, réinstallation d’un commerce alimentaire, etc. Et repenser la ville dans son ensemble également : revégétaliser, densifier le réseau de transports en commun, réduire la place de la voiture, etc. Autre levier possible : encourager l’accroissement du nombre de logements en préférant la rénovation des logements vacants. Il faudrait 1 000 logements de plus pour loger les 1 800 habitants perdus.
Dernier point : dans une ville disposant d’infrastructures permettant d’accueillir 20 000 habitants, une politique intelligente d’investissements attirera de nouveaux ménages sans alourdir le coût de son fonctionnement.

C’est finalement grâce à une fine connaissance des finances que nous pouvons envisager des investissements stratégiques qui parviendront à sortir Pontarlier de son état de somnolence actuel pour lu i faire  relever les défis environnementaux et sociaux actuels. Face à ces enjeux,  les 4,5 millions d’euros d’investissements annuels annoncés par la liste « Pontarlier, territoire d’avenir » ne suffirons pas. Un chiffre inférieur à ce qui a,été investit lors du mandat qui se termine, dont le bilan est loin de répondre à toutes les attentes. Pour mieux saisir l’enjeu de ces chiffres, vous pourrez lire ici une analyse des investissements réalisés ces cinq dernières années.

L’avenir de Pontarlier, c’est un projet de ville écologique et solidaire ! Il n’y a plus de temps à perdre

Pas complètement d’accord !

Dans son édition du 2 mars, l’Est républicain en page région, publie un article intitulé « Vers où porte le regard ? ». Le journaliste y compare les candidats selon que leur programme est orienté vers le passé ou l’avenir.

Concernant notre tête de liste, il s’interroge sur l’attitude de « l’internaute [qui] est réputé ne plus lire ». Nous ne pouvons pas être d’accord. Qui est cet « internaute », ce personnage mythologique que personne ne connaît et dans lequel personne ne se reconnaît ? Par contre de nombreux « citoyens » aiment lire. Le succès des médiathèques et de notre librairie du centre-ville paraissent le démontrer !
En revanche, nous sommes tout à fait d’accord avec la dernière phrase du billet ! Nous l’avions même déjà remarqué avant la publication de cet article !