Vie associative, culture, sport, loisirs

C’est seulement un peu plus d’un an avant la fin du mandat de l’équipe municipale actuelle que furent présentés au Conseil municipal les « projets » sportifs et culturels de la Ville. On peut consulter les deux diaporamas les concernant sur le site internet de la Ville de Pontarlier à l’adresse : www.ville-pontarlier.fr/page/votre-mairie/vie-de-la-mairie/conseil-municipal/comptes-rendus-et-pv-du-conseil, aux dates du 13 septembre 2018 pour le sport et du 30 octobre 2018 pour la culture. Si ces deux « projets » soulignent la forte implication de la vie associative dans ces domaines, ils peinent à mettre en exergue  l’existence d’une politique municipale construite et dotée de moyens à la hauteur de ses ambitions. Le domaine de la culture est sans doute le plus emblématique du fossé existant entre les mots et la réalité. Aussi, avant de présenter notre projet concernant ces thèmes est-il utile de dresser un état des lieux à ce jour afin d’avoir une idée plus précise de l’ampleur de notre tâche lors du prochain mandat.

Sommaire du dossier

1 – Un état des lieux

 1.1 – Une dynamique associative mal-aimée
 1.2 – Les interventions directes de la Ville en matière culturelle
 1.3 – Les établissements municipaux à l’étroit et un patrimoine en danger
 1.4 – Une ambition sportive sans moyens à la hauteur

2 –Notre projet


 

Non, ce n’est pas normal !

Ci-dessous le communiqué de presse de Gérard Voinnet, conseiller municipal du Groupe « Pontarlier – Écologie, envoyé à la presse locale le 3 janvier 2020, sous le titre « Non, ce n’est pas normal que Pontarlier perde à nouveau de la population »

L’Est républicain publie la réaction du maire de Pontarlier à l’annonce d’une nouvelle baisse de la population, et la présentant comme, somme toute, normale.  Bien sûr on habille les chiffres comme on veut. Ainsi, une perte de 434 habitants entre le 1er janvier 2012 (17 631 hab.) et le 1er janvier 2017 (17 197) peut se lire, soit comme une baisse moyenne annuelle de 0,49%, soit comme une perte totale de 2,46%. Mais cela ne change rien au constat global qui est que Pontarlier a compté un jour, au 1er janvier 2007, 18 938 habitants et donc que l’hémorragie est de 1 799 habitants en dix ans, soit  de 9,50 %  ou, si l’on préfère pour adoucir les chiffres de 0,95 % par an. Cette évolution « toutes les villes » ne l’ont pas connue ! Parmi les communes de notre proche région, seule Pontarlier est dans ce cas. Pour les cinq années de 2012 à 2017, Morteau augmente de 2,30% et Villers-le-Lac bondit de près de 10 %. Il n’y a donc pas lieu de se cacher derrière une tendance générale pour masquer les insuffisances d’une politique propre à notre Ville.

Ainsi dire de Pontarlier que c’est une des villes qui construit le plus de logements est un raccourci qui mérite plus d’attention. Ainsi, sur 10 ans toujours, de 2006 à 2016 (derniers chiffres disponibles) on a augmenté de 515 le nombre de logements. Or, dans le même temps les résidences secondaires ou occasionnelles et les logements vacants (qui représentent 7,6 % de l’ensemble des logements en 2016) augmentaient de telle sorte que le solde des nouvelles résidences principales disponibles n’est plus que 94, moins de 10 par an ! Avec une part non négligeable de la population qui a des revenus confortables et une telle raréfaction de l’offre de logements, il n’est pas étonnant que les « prix de l’immobilier » soient constamment à la hausse et soient quand même la première cause de l’érosion spectaculaire de la population. Le laisser-faire de la municipalité, soucieuse de « ne pas déstabiliser le marché de l’immobilier » – formule souvent entendue – conduit à ce naufrage démographique auquel la politique menée depuis 2017 et celle annoncée pour un éventuel prochain mandat par notre maire multi-président, ne saurait en aucun cas être à la hauteur !

Pour une analyse plus complète voir sur ce site l’article « Se loger »

Le « rien » a un prix

Le 28 novembre dernier, dans la page « Besançon » de  L’Est Républicain, nous pouvions suivre « en direct – live » de Micropolis la cérémonie de remise des « Lauriers des Collectivités du Doubs, deuxièmes du nom », trophées attribués par le journal lui-même. Ne nous attardons pas sur l’orthographe approximative du « rôle des élus [qui est] fondamentale » ! Non, soyons positifs, d’autant que notre ville y fut deux fois mentionnée. En tant que « remetteur de prix », notre maire – président (entre autres de l’Association des maires du Doubs) a récompensé la commune de Mouthier – Haute-Pierre pour son « animation du territoire ». Du bien réel. Le couronnement de la soirée fut, bien sûr, à 19 h.40, la remise du trophée « Avenir » à la Communauté de Communes du Grand Pontarlier pour « sa plateforme internet dédiée aux offres immobilières ». Le journal précise :« L’idée a germé lors du premier salon de l’emploi du Grand Pontarlier, en  juin dernier. Le Grand Pontarlier a mis alors en place une plateforme sur laquelle les bailleurs (agences immobilières) concentrent leurs offres. Objectif : fluidifier la recherche de logements pour les futures recrues des entreprises locales. ». On notera l’usage du passé composé « a mis en place », attestant de la réalité de la plateforme. Le seul problème, c’est qu’elle n’existe pas ! En tout cas, pas au moment où les trophées sont décernés. Ce que nous confirme le même journal, cette fois-ci en page « Pontarlier » le lendemain 29 novembre, en indiquant que «  La plateforme sera opérationnelle dans les prochaines semaines. ». Nous voici dans le futur ! Après tout l’idée n’a germé que depuis 23 semaines. Un conseil au journaliste pontissalien : écrivez « la plateforme serait opérationnelle, éventuellement, peut-être, dans quelques mois, années, … » (rayez les mentions inutiles). Un rien virtuel quoi !