La vie associative, la culture, le sport

Des distances ont été prises avec les associations souvent considérées comme consommatrices de locaux, de subventions, de moyens municipaux, plutôt que pour ce qu’elles sont : le principal élément du lien social. Nous leur redonnerons toute leur place. Nous ferons en sorte qu’elles aient des lieux et des moments de rencontres, d’échanges et au besoin de coordination. Dans le domaine culturel, les retards considérables pris en matière d’entretien et de valorisation du patrimoine devront être progressivement comblés. Les rôles respectifs du Musée et du Château de Joux seront clarifiés. La culture pour tous sera la règle de notre action. En matière sportive c’est aussi l’accès de tous à la pratique mais aussi aux lieux d’exercice qui sera le fil conducteur de notre action. Particulièrement nous veillerons à ce que toutes les disciplines soient ouvertes aux femmes. Les pratiques handisport seront fortement encouragées et aidées.

Lire le dossier : Vie associative, loisirs, culture et sport

2 – Notre projet

Vie associative

– Établir, ou plutôt rétablir, des relations de confiance et de coopération avec les associations, reconnaître leur rôle important dans l’animation de la vie quotidienne de Pontarlier et développer le soutien logistique de la Ville pour leurs différentes manifestations ;

– Étudier avec les associations la mise en place de structures de rencontres favorisant des échanges, de la coordination, de la complémentarité entre elles, soit sur un modèle proche de celui de l’Office municipal des sports, soit selon d’autres modalités à définir en concertation ;

– Réaffirmer la gratuité des locaux de réunions, de spectacles et autres pour les associations pontissaliennes et compléter l’offre de locaux par la rénovation de lieux existants et la création de nouveaux ;

– Organiser une Fête annuelle des associations permettant de les faire connaître des Pontissalien.nes et de mettre en valeur leurs activités ;

– Adopter une politique d’encouragement et de soutien des initiatives associatives plutôt que de chercher à prendre la place des associations.


La culture pour tous

Nous voulons remettre en valeur les éléments du patrimoine culturel de notre ville et les mettre à disposition de tous les publics. Que ce soit directement via les structures municipales ou au travers du monde associatif, la culture constitue un élément clef du lien social et devra être accessible quels que soient l’âge, la condition sociale et le lieu d’habitation.

Les moyens pour y parvenir :
– Rénover et restaurer le patrimoine architectural avec pour préoccupation principale son usage par les citoyens et leurs associations. Par exemple, la chapelle des Annonciades peut faire l’objet d’une restauration purement esthétique. Nous rechercherons une rénovation qui réduise autant que possible les coûts de chauffage et de consommation électrique et qui en améliore très fortement l’acoustique permettant d’ajouter une utilisation musicale à sa traditionnelle fonction d’exposition. Dans le même esprit nous établirons un programme pluriannuel d’investissements afin de mettre à niveau le complexe des Capucins, la salle Toussaint Louverture, le théâtre du Lavoir ou encore la chapelle Saint-Pierre.

– Redéfinir les rôles respectifs du Musée et du Château de Joux dont les modalités de fonctionnement spatiales et temporelles sont très différentes : permanence du Musée contre saisonnalité du Château par exemple.

– Créer une annexe du musée au rez-de-chaussée et probablement en sous-sol, de la Maison Chevalier afin d’y accueillir les collections d’armes et les œuvres haïtiennes non encore exposées dans le cadre d’un espace dédié à l’abolition de l’esclavage.

– Transférer dans la Maison Chevalier les collections archéologiques dans une nouvelle muséographie en les augmentant de celles actuellement conservées à Besançon et avec celles provenant des fouilles des Gravilliers, ce qui permettra de libérer l’espace du musée place d’Arçon pour lui donner une forte identité de « musée de l’image du Haut-Doubs ».

– Sortir les peintures du XIXe siècle de leur gangue de fientes d’oiseaux, (dont nous avons parlé plus haut dans « l’état des lieux ») stockées dans le clocher de l’église Saint-Bénigne, et leur trouver une place conforme à leur importance historique;

– Réaliser une médiathèque en rez-de-chaussée de l’immeuble à construire sur « l’Îlot Lallemand », qui accueillera également le service des archives. L’immeuble sera pourvu d’appartements sur plusieurs étages, contribuant à la nécessaire densification du centre-ville et à la réduction des coûts de construction de la médiathèque.

– Acquérir la chapelle des Castors et lancer une réelle concertation auprès des associations pour en définir l’utilisation, avec pour seules conditions préalables à la réflexion la mise en valeur de sa qualité architecturale et la conservation de son caractère solennel ;

– Adapter la taille du Conservatoire aux demandes et étendre progressivement l’opération « orchestre à l’école » à l’ensemble des groupes scolaires. Créer un événement annuel de valorisation de cette opération. D’une façon générale, renforcer les liens entre les écoles primaires et maternelles ainsi qu’entre les maisons de quartier et les structures municipales (musée, médiathèque, conservatoire, etc.) ;

– Créer un lieu dédié aux musiques alternatives (salle de concerts, de répétition, etc.) pour soutenir et accompagner le projet de l’association « les Arts liés » ;

– Compléter la programmation des Scènes du Haut-Doubs par des spectacles « jeune public » ;

– Procéder à la rénovation de l’orgue de Saint-Bénigne, classé monument historique ;
– Faire du Carnaval un véritable festival d’expression des maisons et associations de tous les quartiers ;

– Travailler aux côtés des organisateurs des grandes manifestations culturelles (rencontres et festivals cinématographiques, salon des Annonciades, des Amis des Arts, du Pont des Arts) afin de les ouvrir aux publics des quartiers populaires.


Le sport pour tous

– Accompagner la pratique sportive essentiellement dans ses dimensions d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’estime de soi ; agir pour développer la pratique féminine dans toutes les disciplines;

– Assurer la rénovation et l’entretien des équipements de tous les clubs, que ce soit de façon quantitative ou qualitative, et notamment vérifier leur accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Réaliser au besoin les aménagements nécessaires;

– Intégrer dans le programme de rénovation énergétique complète des bâtiments communaux ceux à usage sportif;

– Rediscuter, voire augmenter le projet de centre nautique afin d’en permettre une utilisation familiale et touristique susceptible de répondre à une demande « extra-sportive » génératrice de recettes intéressantes. Sa construction sera neutre d’un point de vue énergétique de façon à réduire considérablement les coûts de fonctionnement finaux ;

– Réaménager certains lieux propices à la pratique sportive en pleine nature comme le Théâtre forestier et particulièrement son parcours sportif à améliorer très sensiblement ;

– Développer le réseau de voies vertes pour proposer aux divers pratiquants (marcheurs, cyclistes, rollers, skieurs, randonneurs) des lieux sécurisés et agréables ;

– Accompagner réellement les clubs dans l’accueil de nouveaux pratiquants et le cas échéant dans leur montée en puissance en fonction de leurs résultats aux championnats départementaux ou régionaux ;

– Développer l’information et la formation des acteurs sportifs par la programmation de conférences et de rencontres avec des experts ;

– Augmenter la visibilité des pratiques handisport par l’organisation d’événements, compétitions, moments d’échanges, etc ;

– Soutenir et favoriser les démarches de formation et de recherche d’emploi des sportifs handisports ;

– Plutôt qu’un espace de sélection faire du sport un lieu d’accueil : compétitions nationales, stages, nouveaux publics, …

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1.4 – Une ambition sportive sans moyens à la hauteur

Le « Projet sportif de la Ville de Pontarlier 2014-2020 » présenté au Conseil municipal le 13 septembre 2018 ( ! ) , affiche comme première ambition d’accompagner l’excellence :« Soutenir la pratique de compétition et mettre en avant le sport de haut niveau pour témoigner de la culture sportive du Pontissalien » (1). On pourrait donc penser que lorsqu’un club accèderait à une division supérieure, l’accompagnement de la mairie serait à la hauteur de son ambition. Or, les subventions allouées aux clubs sportifs le sont à budget global constant. Sauf à diminuer les subventions données aux autres clubs, options non retenue évidemment, il n’est pas possible d’aider concrètement le club dans sa progression !
Si les clubs sportifs ne sont pas concernés par la tarification de la location des salles et des équipements, ce qui est une bonne chose, certains ont pu souffrir du retard pris dans la mise à niveau des gymnases notamment, ou à cause de la création toujours repoussée de sites d’entraînement.

De nouveaux équipements qui se font attendre
Le centre sportif municipal (anciennes tanneries Lagier), rue La Fontaine, est toujours occupé par plusieurs clubs : tir, pétanque, boxe. On attend d’ailleurs toujours leur relogement pour démolir le bâtiment dans le cadre général du projet de « l’Îlot Saint-Pierre »… Les choses semblent avancer pour le tir, qui devrait rejoindre le site des anciennes Poudrières, dans la plaine de l’Arlier. Cependant, aucune solution n’a été proposée aux autres clubs, notamment aux clubs boulistes, et l’on a même dû engager des travaux pour offrir enfin des vestiaires et des sanitaires dignes de ce nom pour la boxe, d’autant plus nécessaires que cette pratique s’est fortement féminisée !
Quant au canoë-kayak, il attend toujours l’aménagement du site des « Forges » pour quitter le Moulin de Morieux. Un premier projet d’aménagement a été refusé à l’architecte pour cause de dépassement de budget. Cela fait craindre qu’une fois encore on privilégie une logique comptable à la réalité des besoins et que la solution actuellement privilégiée s’avère insuffisante.

Le centre nautique
Autre « arlésienne », le projet de centre nautique transféré à la Communauté de communes a connu un nouveau rebondissement dans sa programmation avec l’annulation de la procédure d’appel d’offres. Cela retarde encore sa réalisation, mais ne remet pas en cause le fait que les finances catastrophiques de l’intercommunalité (2) n’augurent rien de bon. Elles conduisent en effet à privilégier une logique d’investissement minimal annonçant sans doute un coût de fonctionnement élevé.

(1) Page 2 du diaporama présenté en conseil municipal.
(2) Les taxes, d’habitation et sur le foncier bâti, perçues par la CCGP ont augmenté de plus de 40 % en 4 ans ! La Communauté de communes en est réduite à faire appel au mécénat pour poursuivre l’équipement du Château de Joux, selon l’article paru dans L’Est républicain du 27 décembre 2019

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